Rendez-vous en rêve
Dans la brume, confiant Il s’avance
Pieds nus, à coeur ouvert
Dans la brume, patientent les convenances
Les yeux clos, meurt l’hiver
Sonne minuit qu’il poursuit en confiance
S’orne d’or la main qu’il récupère
Résonne tout le jour la folle espérance
Malgré son silence trop fier
Et sous la bruine
Qui court sur sa vie
Elle sommeille
Et sur les ruines
De leur amour à vie
Il veille
Parmi la foule, insouciante elle devance
Coeur à nu, ses yeux verts
Parmi la foule, s’évapore la cadence
Le bal à dos, l’amour à couvert
Sonne l’instant comme autrefois immense
D’âmes qui se retrouvent soeurs comme hier
Résonne tout le jour, l’ineffable absence
De cet oiseau de nuit resté chimère
Et dans l’intense
Qui règne sur sa vie
Il sommeille
Et dans la danse
Il manque à sa vie
Elle veille
Dans la brume de leurs jours, certains
De l’indépendance de leurs destins
Parmi la foule, ils demeurent sereins
Sur ce manque presqu’enfantin
Sonnent pourtant au-delà des saisons
Ces appels oniriques en nombre
Résonnent pourtant jusqu’à la déraison
Ces rendez-vous de l’ombre
Et sous le couvert
Du quotidien noire alibi
Ils s’émerveillent
De cet amour redécouvert
En leur lointaine vie
Ils se réveillent
Sur le chemin de leur vie
Sur la terre ferme de l’oubli
Se gravent, comme les feuilles de l’automne
Sous la pluie, leurs souvenirs qui tonnent
Sous le gèle du temps qui glace
Sous la mousse du temps qui passe
Lorsque sous l’été s’éveille la terre
L’empreinte demeure gravée comme en pierre
De leurs vies et parfois à l’encontre
Poursuivant de leur amour le tracé
Qui sait de la vie ou la destinée
Cette baladine les ramène à la rencontre
Et de la terre vibrante de leurs deux êtres
S’échappe une feuille d’or du passé
Qui rejoint le ciel comme un instant d’éternité
Un écrin leste d’Eden à leur portée